Par Sophie Allaire, Sommelière, passionnée et en apprentissage pour toute la vie !
J’ai complété un baccalauréat en communications et j’ai terminé avec une moyenne de « A », ce dont j’étais très fière. J’ai effectué plusieurs stages dans des milieux aussi variés que l’environnement, la musique classique ainsi qu’un événement d’envergure dans le domaine de la bière. J’aimais ce que je faisais et surtout je travaillais avec des gens que j’admirais et que j’adorais… mais ! Mais une petite voix, ou une petite boule dans mon ventre me disait : « This is not it »… Jusqu’au jour où j’ai commencé ma formation professionnelle en Sommellerie à l’École hôtelière de Laval… Cet article aurait pu aussi être intitulé : « Étudier en sommellerie, un des beaux voyages de ma vie ». M’inscrire dans cette formation professionnelle, même après avoir complété un baccalauréat, fut l’une des meilleures décisions de ma vie ; et non, se réorienter ou recommencer à zéro n’est pas une perte de temps, si tu suis tes tripes ! J’allais, sans m’en rendre compte trouver ma véritable place, l’endroit où j’étais sensée être ! Et toi !? As-tu cette petite boule dans le ventre ou ton cœur t’appelle-t-il ailleurs ?
Cette école fut un lieu de rencontres et le début de belles amitiés, avec un tas de gens qui partagent les mêmes passions que moi telles : le monde du vin, la gastronomie et le voyage ! Plus j’étudiais, plus je me rendais compte que je ne connaissais rien à cet univers et que je voulais en apprendre toujours plus ! Et c’est ça la beauté en Sommellerie… plus tu apprends, plus tu veux apprendre, et plus tu réalises à quel point tu es ignorant… Mais ça, c’est beau, parce que ça te « drive » !
En étudiant dans ce domaine, j’ai accepté de parcourir le monde, avec comme guide un pilier de la sommellerie au Canada, une véritable encyclopédie, Don Jean Léandri. Et ça, c’est un incroyable privilège ! Notre voyage a commencé par les pays européens tels la France, la Grèce, l’Italie, l’Allemagne et j’en passe, puis de petits détours par la Nouvelle-Zélande, l’Australie ; aussi, l’Uruguay et l’Argentine, l’Afrique du Sud… sans oublier les États-Unis, le Canada et notre beau Québec qui furent aussi survolés.
Étudier en sommellerie c’est aussi rencontrer plusieurs vignerons, aller dans plusieurs salons de dégustations et goûter, goûter, goûter ! Car oui, dans ce cours nous dégustons presque tous les jours et nous échangeons nos impressions, nos goûts, et nous apprenons à vraiment décortiquer le visuel, le nez, la bouche du vin. Ceci également pour être en mesure de proposer les plus beaux accords qui soient avec divers mets ! Parce que oui, le vin et la nourriture sont des partenaires idéaux, ils se complètent à merveille et peuvent transformer le plus ordinaire des soupers en quelque chose d’extraordinaire ! Mais pour ça, il faut apprendre à créer ces beaux mariages : c’est une science, mais aussi un art. Durant cette année, nous avons fait grandir nos sens, tels l’odorat et le goût, mais aussi la vue, car elle aussi s’émerveille devant tant de possibilités de couleurs dans nos verres !
Bon à me lire, on dirait des vacances ! Mais étudier en sommellerie c’est justement « étudier » : votre cerveau devra retenir une quantité astronomique d’informations et chacun trouvera son petit truc pour retenir toute cette matière. Certains se faisaient des montagnes de fiches mnémotechniques. Pour moi, c’était des cartons géants que j’accrochais au mur et que j’essayais de mémoriser par cœur jusqu’au petit matin. Mais quand tu trouves ce qui te passionne, il n’y a aucune charge de travail qui peut t’effrayer et à la fin de ta formation, de ce voyage, tu te diras : ce n’est que le commencement !